Dessins

Ces œuvres graphiques entrent en dialogue avec son œuvre xylographique. Elles trahissent une relation intime avec ses réflexions sur l’art, la représentation et la nature.

L’essentiel de l’œuvre dessiné, traité au fusain, à la mine de plomb, à l’encre de Chine ou au stylo-bille, est composé d’une part de feuilles volantes et d’autre part de nombreux carnets, parfois datés et localisés. Ils permettent de retracer le parcours personnel et artistique de Pierre Aubert.

À côté des études académiques, au sens premier du terme, figurent des copies de classiques de l’art. Le corpus graphique est surtout riche d’un très grand nombre de natures mortes, de paysages, de croquis de voyages animés, de portraits de ses proches ainsi que de nombreux nus pour lesquels il a fait poser son épouse, Gilberte. Enfin, se glissent de-ci de-là quelques autoportraits, parfois fragmentaires ; ainsi des mains, sa main gauche et les valeurs qu’elle incarne, le métier, le savoir-faire : tout ce dont l’œuvre xylographique de Pierre Aubert va faire la démonstration.

Pierre Aubert est un maître du noir et blanc. En matière de xylographie, la spontanéité du trait se confronte à la résistance ligneuse, au tranchant du couteau et des gouges. Pierre Aubert dessinateur est tout autre. Ses croquis parisiens sont tels des reportages graphiques saisis et griffonnés sur le vif, tandis que ses aquarelles, à la lumière de la Provence, révèlent une passion pour la couleur qu’il doit entre autres à l’artiste, dessinateur et coloriste par excellence, qu’il place en tête de son panthéon : Eugène Delacroix.

Publication reproduisant intégralement un carnet de l'artiste, avec des dessins au stylo à bille réalisés du 29 novembre au 2 décembre 1969:
Le Voyage à Paris. Un carnet de Pierre Aubert
Texte de Raphaël Aubert, postface de Philippe Kaenel, dessins de Pierre Aubert
Fondation Pierre Aubert / art&fiction, collection San Remo, 2024 (2e édition)